Depuis 2015, le CPF (compte personnel de formation) a remplacé le DIF (droit individuel à la formation).
Si ce n’est pas déjà fait, il ne vous reste plus que quelques mois pour valoriser vos droits acquis au titre du DIF.
Le compte personnel de formation (CPF) est un dispositif de financement public de la formation continue.
Il est utilisable par tous les salariés, tout au long de la vie active, y compris en période de chômage pour financer une action de développement de compétences : formation professionnelle, bilan de compétences, … Pour pouvoir bénéficier de ses droits, il faut s’inscrire et mettre à jour son compte sur le site internet www.moncompteactivite.gouv.fr ou, depuis fin d’année 2019, sur l’application « Mon compte Formation ».
Le CPF recense les droits acquis par le salarié en euros, les formations qualifiantes et certifiantes dont il peut personnellement bénéficier
Comment est calculé le droit du CPF ?
Il est alimenté chaque début d’année travaillée, en fonction du temps de travail du titulaire. Pour un salarié à temps complet, l’alimentation du compte se fait à hauteur de 500 €/ an avec un plafond de 5000 €. Même chose pour un travailleur indépendant.
Les salariés non qualifiés bénéficient d’un abondement de 800 €/ an avec un plafond de 8000 € pour un salarié à temps plein.
Le CPF remplace le DIF (droit individuel à la formation) depuis 2015 et pour récupérer les droits accumulés par le dispositif du DIF, les bénéficiaires doivent intégrer dans le CPF les heures acquises au titre du DIF (au 31 décembre 2014) avant la date du 30 juin 2021. Le nombre d’heures acquises au 31 décembre 2014 est inscrit sur le bulletin de paie de décembre de 2014 ou sur une attestation transmise par l’employeur. Ce document doit être numérisé et déposé sur le compte CPF pour faire valoir ses droits au titre du DIF.
Seul 1 salarié sur 4 a déjà transféré ses heures de DIF acquises au 31 décembre 2014 sur le CPF.
Dans quelques mois, il sera trop tard, pour les ¾ restants.
Les heures de DIF non utilisées et celles acquises au titre du CPF avant le 1er janvier 2020, sont converties en euros à hauteur de 15 €/ heure.
Quel est l’objectif du CPF ?
L’objectif du législateur est de permettre à chacun de prendre en main sa formation, de développer son employabilité tout au long de sa vie professionnelle.
Alors que les métiers évoluent vite, que les environnements de travail se complexifient, trop peu de salariés accèdent à la formation professionnelle et au développement de leurs compétences.
Les cadres bénéficient de deux fois plus de formations que les ouvriers et les salariés des grandes entreprises deux fois plus que ceux des TPE PME.
Pour quelle action utiliser son CPF?
- Obtenir un diplôme ou un certificat professionnel,
- Pour réaliser un Bilan de compétences,
- Apprendre une langue,
- Obtenir de l’aide dans la création de son entreprise
- Financer son permis de conduire
Comment utiliser son CPF ?
Le CPF est depuis le 21 novembre 2019 utilisable sans intermédiaire grâce à l’application « Mon compte formation ».
Le salarié s’identifie grâce à son numéro de sécurité sociale, il connait instantanément le montant de ses droits.
Il peut ensuite consulter la totalité des actions proposées : contenu, déroulé, objectif pédagogique, prix, localisation, modalités d’organisation.
L’utilisateur peut contacter l’organisme de formation pour obtenir des renseignements complémentaires et valiser son choix.
L’utilisateur fait sa demande en ligne, l’organisme de formation confirme l’inscription. La caisse des dépôts procède directement au paiement de l’organisme de formation à la fin de l’action de formation.
Les formations sont accessibles sur le temps de travail, avec l’accord de l’employeur, ou en dehors du temps de travail.
Pour bénéficier du maintien de sa rémunération pendant le temps de la formation, le salarié devra effectuer sa demande auprès de l’employeur 60 jours avant le début de la formation (120 jours pour les formations de 6 mois et plus).
Si la formation se déroule en dehors du temps de travail, elle ne donne pas droit à une rémunération complémentaire.
Le salarié n’a alors aucune obligation à informer son employeur de cette action.